La campagne de surveillance et de lutte contre le moustique tigre est lancée en Nouvelle-Aquitaine. Alors que la progression de l’insecte se poursuit sur le territoire régional, le plan d’action contre les maladies qu’il peut transmettre est renouvelé jusqu’au 30 novembre.
Le moustique tigre est désormais actif dans tous les départements de Nouvelle-Aquitaine, hormis la Creuse. Et il est implanté dans 725 communes, soit 16% du territoire régional. D’où une vigilance de plus en plus accrue. Sous l’impulsion de l’Agence régionale de santé, des actions de sensibilisation et de formations sont conduites auprès des collectivités territoriales pour qu’elles puissent sensibiliser la population, afin de repérer et de supprimer les gîtes larvaires dans l’espace public. Car, même si la commune est déjà colonisée par le moustique tigre depuis plusieurs saisons, ces opérations restent indispensables. Elles permettent d’éviter la prolifération du moustique, ou du moins, de retarder son invasion.
Alors comment lutter contre le moustique tigre ? Les habitants sont invités à supprimer ou vider tous les contenants et objets pouvant retenir l’eau de pluie, afin d’empêcher le moustique tigre de pondre et de proliférer. Un bouchon renversé suffit à la femelle pour pondre ! Outre les nuisances indéniables qu’il entraîne, la présence du moustique tigre représente un risque épidémique. Il est en effet potentiellement vecteur des virus de la Dengue, du Chikungunya, et du Zika.
Si un cas est diagnostiqué, le médecin le déclare immédiatement à l’A.R.S. Cette déclaration déclenche une enquête de repérage du moustique autour du domicile du patient. Si le résultat des analyses est positif, une opération de démoustication dans un rayon de 150 mètres peut être autorisée.
En 2022, 44 cas importés de Dengue ont été signalés et investigués en Nouvelle-Aquitaine sur 285 cas en France. Grâce aux mesures mises en œuvre, aucun cas autochtone de maladie transmise par le moustique tigre n’a été recensé dans notre région. Cependant, il est à noter qu’au cours de l’année 2022, un premier cas autochtone à virus Usutu a été identifié en Nouvelle-Aquitaine. Mais il a été transmis par une autre espèce de moustique.