Près de la moitié des entreprises du BTP de la Charente-Maritime ne respectent pas la réglementation en matière de travail en hauteur. C’est ce qu’il ressort d’une enquête menée le mois dernier par l’inspection du travail.
Oui, c’est le résultat d’une semaine de contrôles menés le mois dernier dans le département, du 13 au 17 mai, auprès de 142 entreprises. 56 chantiers ont été visités par l’inspection du travail et 335 salariés ont été contrôlés. Il en ressort que 40% des sociétés effectuant des travaux en hauteur (20 sur 51) étaient en situation d’infraction, en raison de l’absence ou de l’insuffisance des protections collectives et individuelles de rigueur. Et 20%, soit une dizaine, ont exposé leurs ouvriers à un risque de danger grave et imminent de chute. Ces dernières ont fait l’objet de mesures d’arrêt temporaires de chantier. L’an dernier, 10 accidents très graves ont été dénombrés dans le département. C’est dire si la prévention demeure un enjeu majeur en matière de préservation de la santé en milieu professionnel, pour l’Inspection du travail de Charente-Maritime qui organise deux fois par an ce type de contrôles auprès des entreprises du BTP.
Autre inquiétude également des services de l’Etat, le défaut d’hygiène. Plus de 20% des chantiers inspectés n’étaient pas équipés de toilettes ou bien n’étaient pas conformes. L’inspection du travail appelle donc les employeurs et maîtres d’ouvrage à se mettre en règle, sous peine d’une amende administrative qui peut aller jusqu’à 4 000 euros par salarié, sous réserve de l’absence de poursuites pénales.