Depuis 20 ans, agriculteurs et apiculteurs de Charente-Martime doivent faire face à une menace commune : l’orobanche. Une plante parasite qui ne produit pas de chlorophylle et qui doit donc se greffer à une autre pour survivre. Elle s’attaque essentiellement au colza jusqu’à le dessécher. En deux décennies, elle n’a cessé de s’étendre dans le département, et elle est très difficile à faire disparaître. Un constat qui inquiète Pascal Chauvet dont la parcelle située au Gua, près de Marennes, est infestée :

L’invasion d’orobanche a aussi des conséquences plus inattendues pour les abeilles. Les fleurs de colza constituent la nourriture majeure des insectes. Leur disparition serait dramatique comme l’explique Philippe Lecompte, apiculteur et président du réseau Biodiversité pour les abeilles :

Alors pour essayer de sauvegarder le colza et les abeilles, des recherches sont menées, mais l’orobanche se montre très résistante. Nicolas Boursier, agronome, fait partie de ceux qui tentent de trouver un moyen de combattre le parasite :

Le combat contre l’orobanche ne fait que commencer et il pourrait durer encore longtemps. Le problème étant propre à la région, et n’intéresse que peu la recherche internationale. La menace est pourtant réelle pour les agriculteurs et les apiculteurs d’abord, mais aussi pour les paysages d’été qui ne seraient plus tout à fait les mêmes sans colza ni tournesols.