La lutte contre les violences conjugales reste une priorité en Charente-Maritime. Alors que le nombre de victimes a plus que doublé en 8 ans, d’importants moyens sont mis en œuvre pour faire reculer un phénomène qui prend de l’ampleur, dans un contexte de libération de la parole. À quelques jours de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes qui aura lieu lundi.
Le 9 février dernier, lors d’une conférence organisée à Jonzac, le préfet de la Charente-Maritime Brice Blondel réaffirmait sa volonté de développer des actions et dispositifs visant à prévenir et à lutter contre les violences intrafamiliales. Dans le département, c’est Marie-Pierre Lamour, sous-préfète de Saint-Jean-d’Angély, qui est en charge de déployer cette politique prioritaire de l’État. Depuis plusieurs semaines, elle mobilise, sensibilise et coordonne tous les acteurs publics, privés et associatifs pour faire reculer les violences intrafamiliales, et notamment celles faites aux femmes, en allant à leur rencontre sur le terrain.
En France, malgré la mise en place de nombreux dispositifs de lutte, les violences à l’égard des femmes se généralisent. En 2022, c’est même 15 % d’augmentation des violences conjugales et 118 femmes tuées par leur conjoint. Dans un contexte de libération de la parole, le nombre de victimes enregistrées a ainsi plus que doublé depuis 2016. En Charente-Maritime, c’est plus de 1 500 victimes de violences conjugales et plus de 3 000 victimes de violences intrafamiliales qui ont été enregistrées l’an dernier.
Lundi donc, la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes sera l’occasion de mettre un coup de projecteur sur les initiatives mises en place pour faire reculer ce phénomène. Depuis sa création en 1993, par l’Organisation des Nations Unies, elle met en lumière chaque année le constat alarmant des violences faites aux femmes et l’importance de poursuivre la mobilisation.