La victoire surprise hier du Nouveau front populaire au second tour des élections législatives anticipées. Pratiquement un mois après la dissolution de l’Assemblée nationale, 182 nouveaux députés de gauche ont été élus hier soir, dont l’ancien président François Hollande en Corrèze. C’est 19 de plus que la majorité présidentielle qui a perdu 82 députés dont trois en Charente-Maritime, et 39 de plus que le Rassemblement national qui certes gagne des sièges, mais qui est loin de la victoire annoncée. Preuve que les appels à faire barrage contre l’extrême droite ont fonctionné.

En Charente-Maritime, sur les 5 candidats du Rassemblement national qualifiés pour le second tour, 4 ont été victimes du front républicain. Mais c’est une première dans notre département, un député RN a été élu. Pascal Markowsky a remporté l’élection dans la 4e circonscription de Royan-Est face au député macroniste sortant Raphaël Gérard, avec 50,74% des voix.
Deux autres nouveaux députés issus du Nouveau front populaire ont été élus : l’écologiste Benoît Biteau qui a battu la candidate RN Karen Bertholom dans la 2e circonscription de Rochefort-Aunis avec 53,39% des suffrages exprimés ; et puis le socialiste Fabrice Barusseau qui a battu Stéphane Morin du Rassemblement national dans la 3e circonscription de Saintes/Saint-Jean-d’Angély, d’une très courte tête avec 50,06%, soit 63 voix seulement d’écart.
Enfin, deux députés ont été réélus : le divers gauche Olivier Falorni dans la 1re circonscription de La Rochelle-Ré avec un score très élevé de 74,71% des voix face à la candidate RN Emma Chauveau ; et Christophe Plassard de la majorité présidentielle dans la 5e circonscription de Royan-Ouest avec 52,11% des voix, face à Aymeric Mongelous du Rassemblement national.

Hier soir, après la proclamation des résultats, plusieurs dizaines de militants sont venus célébrer la victoire du Nouveau front populaire sur le Vieux-Port de La Rochelle. Surpris et soulagés, ils ont appelé au respect du programme de la coalition. « Front populaire, ne nous trahissez pas », ont-ils scandé. Mais alors qu’aucun parti n’a réussi à obtenir de majorité absolue, qui sera appelé à gouverner ? Qui sera nommé Premier Ministre ? Les spéculations vont bon train.

Notez enfin le taux de participation qui est de 67%. Le plus élevé depuis les Législatives de 1997.