Malgré une vive opposition, le Syndicat mixte des réserves de substitution pour l’irrigation agricole entend continuer à œuvrer en ce sens, dans l’intérêt d’une gestion optimale de la ressource. Il s’appuie sur la publication d’un rapport de la Chambre régionale des comptes qui a pris acte des freins rencontrés par la collectivité pour mener à bien les projets.
La Chambre régionale des comptes Nouvelle-Aquitaine a procédé au contrôle du Syndicat mixte des réserves de substitution de la Charente-Maritime. Ce contrôle concerne les exercices 2016 et suivants, dans le cadre d’une enquête commune aux juridictions financières sur « la gestion quantitative de l’eau dans un contexte de changement climatique ». La chambre régionale des comptes acte les freins rencontrés par le syndicat. Alors que la gestion de l’eau revêt plus que jamais un caractère d’urgence, le SYRES 17 a pris connaissance du rapport qui fait état de l’impossibilité dans laquelle se trouve le syndicat pour mettre en œuvre ses projets de réserves, reconnaissant qu’aucun des projets portés n’a été mis en œuvre à ce jour, laissant sans réponse les problèmes de ressource en eau. Les projets de stockage de l’eau s’inscrivent dans une démarche globale de gestion équilibrée et durable de la ressource à l’échelle du bassin versant. Dans ce cadre, la Chambre régionale des comptes rappelle que le dépôt de recours contentieux contre les arrêtés préfectoraux autorisant leur création s’est fait « malgré les avis favorables émis par les commissions locales de l’eau compétentes ». Le SYRES 17 regrette les oppositions systématiques aux projets de création de réserves de substitution. Créé par le Conseil départemental en 2015, pour anticiper des questions qui sont à présent cruciales, le syndicat a toujours prôné une approche constructive. Il entend plus que jamais continuer à œuvrer pour que ces réserves voient le jour dans le seul intérêt, je cite, « d’une maitrise optimale et consensuelle de la ressource en eau en Charente-Maritime ».