70 manifestants anti-bassines de Sainte-Soline saisissent la Défenseure des droits. Suite à la manifestation du 25 mars dernier dans la commune du sud des Deux-Sèvres, qui s’était soldée par de violents affrontements avec les forces de l’ordre, 41 blessés et 29 témoins ont déposé hier une saisine collective contre les violences de la gendarmerie ou entraves aux secours dont ils estiment avoir été victimes. Dénonçant de véritables « scènes de guerre », ils veulent que toute la lumière soit faite sur cette affaire, et que cette procédure aboutisse à l’ouverture d’une enquête par les services de la Défenseure des droits.
En effet, 70 manifestants, qui se trouvaient à Sainte-Soline le 25 mars dernier, pour dénoncer le projet d’aménagement d’une réserve de substitution agricole, ont donc déposé ce mardi une saisine collective auprès de la Défenseure des droits. Avec l’objectif de donner leur version des faits sur ce qui s’est passé ce jour-là, lors de la grande journée de mobilisation anti-bassine qui avait dégénéré et conduit à de violents affrontements avec les forces de l’ordre.
Dans cette saisine, les 41 blessés et 29 témoins décrivent les conséquences de véritables scènes de guerre qui les ont, je cite, « terrorisés », avec des blessures physiques et psychologiques graves et nombreuses : mutilations, fractures, fracas osseux, plaies délabrantes non suturables ou encore perte d’audition. Conséquences, selon eux, « d’un usage non réglementaire répétitif des armes par la gendarmerie », expliquent-ils. Tous témoignent d’un recours à la force de manière, je cite à nouveau, « disproportionnée et indiscriminée, y compris sur des victimes à terre, et que les secours ont été entravés de manière injustifiée, mettant gravement en danger la vie des blessés les plus sérieux ». Fin de citation.
Une telle procédure de saisine peut servir à nourrir de futurs recours juridiques, mais aussi à déclencher une enquête par les bureaux de la Défenseure des droits, pouvant aboutir à un rapport qui rend un avis et des préconisations sur les conditions du maintien de l’ordre.