La signature hier matin au siège de la Ligue de protection des oiseaux à Rochefort d’une convention avec la justice. Une convention inédite en France qui va permettre à l’association environnementale, qui œuvre pour l’intérêt collectif, d’accueillir dans ses réserves naturelles des personnes condamnées à des Travaux d’intérêt général.
À l’occasion des 40 ans de la peine de Travail d’intérêt général, le Service pénitentiaire d’insertion et de probation de la Charente-Maritime et la Ligue pour la protection des oiseaux, plus importante association française de protection de la nature, formalisent leur partenariat par la signature d’une convention. Une convention inédite à l’échelle nationale, qui va permettre l’accueil de personnes condamnées par la justice dans les réserves naturelles du département de la Charente-Maritime, gérées par la LPO. Elle a été signée ce jeudi matin au siège de l’association basé aux Fonderies royales de Rochefort, en présence du vice-procureur de la République près le Tribunal judicaire de La Rochelle Hervé Charles, du directeur général de la LPO Matthieu Orphelin, et du directeur fonctionnel du SPIP de la Charente-Maritime Frantz Pineaud. Une exposition didactique, qui retrace l’histoire de la peine de TIG, a été présentée à cette occasion. La peine de travail d’intérêt général, qui a donc 40 ans cette année, a été créée par la loi du 10 juin 1983, portée par le ministre de la Justice de l’époque, Robert Badinter. Il s’agit d’une peine alternative à l’incarcération qui consiste en un travail que la personne condamnée doit effectuer sans rémunération, au sein d’une structure agissant dans l’intérêt collectif. Ce qui est donc le cas de la LPO. Cette sanction pénale favorise une réparation directe et active du condamné vis-à-vis de la société, et fait intervenir prioritairement le lien de proximité de la Justice dans les territoires, avec l’appui de ses partenaires.