Le début aujourd’hui d’un test ADN géant au lycée privé Fénelon de La Rochelle. C’est une première en France, en milieu scolaire. Plus de 500 élèves et professeurs du genre masculin vont devoir subir ce test qui fait suite à un viol commis il y a six mois sur une jeune fille de 16 ans, dans les toilettes de l’établissement. Ceux qui refuseront de s’y soumettre pourront être placés en garde à vue et même perquisitionnés. Le test est rapide. Pas plus de quelques minutes, le temps aux policiers de prélever avec un coton-tige des cellules buccales qui seront ensuite analysées. Chacune des 527 personnes de sexe masculin, majeures et mineures, seront convoquées à heure précise. Des élèves mais aussi des membres du personnel de ce lycée d’enseignement catholique où s’est produit le viol d’une jeune fille de 16 ans. Précisément dans les toilettes, le 30 septembre dernier. La victime a été agressée par derrière, dans l’obscurité. Impossible pour elle d’identifier l’auteur. Et c’est parce que le viol s’est produit dans cet endroit clos que la procureur de la république de La Rochelle Isabelle Pagenelle a décidé de mener ce test de grande envergure, après plusieurs mois d’enquête infructueuses et maintes vérifications. Le violeur est forcément là, et celui qui refusera de subir le test sera perçu comme suspect, dit-elle en substance. Mais la magistrate n’exclut pas l’introduction de l’agresseur venu de l’extérieur qui aurait pu quitter l’établissement après son crime. L’ensemble des prélèvements ADN sera ensuite comparé aux traces retrouvées sur la jeune fille. Ne seront conservés que ceux apparaissant comme suspects. Les autres seront détruits. Les résultats seront connus dans un mois.