Dans le cadre de l’expérimentation du suivi renforcé des prévenus, une structure vient d’ouvrir au Centre hospitalier de Saintonge pour recueillir la parole des jeunes victimes afin d’établir le retentissement de ces violences sur leur développement futur.
Le parquet de Saintes rappelle que les enfants d’un couple qui se sépare sont souvent les victimes oubliées et collatérales des violences conjugales. Dans 2 cas sur 3, ils sont les spectateurs malheureux directs ou indirects des conflits qui déchirent leurs parents. Voilà pourquoi, en plus de l’expérimentation du suivi renforcé des auteurs de violences conjugales qui a été mise en place à la rentrée, il a été décidé d’ouvrir en parallèle une unité d’accueil pour auditionner les victimes mineures, dans un environnement favorisant et apaisant la parole de l’enfant. Ce dernier pourra être entendu par les policiers et les gendarmes, mais aussi un psychologue, afin d’évaluer les répercussions des violences conjugales sur sa personne. A l’issue de quoi, le Conseil départemental de la Charente-Maritime ou le juge des enfants pourront être saisis par le parquet. Une équipe médicale du centre hospitalier pourra évaluer la situation physique et morale de la jeune victime, son traumatisme, et en faire une restitution aux magistrats qui seront saisis d’une procédure pénale.
A terme, il est question d’expérimenter la possibilité de prendre des plaintes des victimes de violences conjugales au sein de cette unité.