L’ouverture ce lundi du procès aux Assises de Saintes du meurtre d’Alexia Silva-Costa. Cette adolescente de 15 ans tuée le 1er février 2016, près de son lycée à Saint-Trojan-les-Bains, sur l’île d’Oléron. L’accusé, qui était mineur au moment des faits, sera jugé à huis clos. Mais la mère de la victime demande un procès public. La question sera tranchée lundi, à l’ouverture de l’audience qui va durer trois jours.
Rappel des faits
Lundi 1er février 2016, c’est la mère d’Alexia, Christelle Renaud, qui donne l’alerte. Après la sortie des cours, sa fille n’est pas rentrée au domicile familial, à Saint-Trojan-les-Bains. Elle quitte le Cepmo vers 17h30. Et puis, plus aucune trace de la lycéenne. D’importants moyens sont rapidement engagés pour retrouver l’adolescente dont la disparition reste un mystère. Et il le restera un long moment, avant la découverte du corps de la victime plus d’un mois plus tard, le 10 mars, dans un bois, près du lycée. S’ensuivra l’interpellation du principal suspect. Un camarade de classe cueilli à la sortie du lycée le 26 avril, soit pratiquement trois mois après le meurtre d’Alexia. Lors de sa garde à vue, le mis en cause avouera avoir frappé, étranglé et poignardée la victime à plusieurs reprises, notamment à la gorge et au ventre, parce qu’elle avait repoussé ses avances. L’adolescent expliquera également avoir creusé le sol à mains nues pour y déposer le corps, avant de s’emparer des effets personnels d’Alexia, retrouvés en sa possession lors de son arrestation. Le jeune homme de 16 ans n’avait exprimé aucun remord durant ses dépositions. Un choc pour tout le village oléronais, relayé à l’époque par toute la presse nationale et locale.
L’accusé n’a pas d’antécédents judiciaires, ni psychiatriques. Il présentait à l’époque des faits une forte addiction au cannabis. L’autopsie avait révélé que la victime n’avait pas subi de violences sexuelles. Un trouble du discernement pourrait expliquer le passage à l’acte.