C’est la peine que va mettre en place le tribunal de Saintes pour mieux sensibiliser les contrevenants. Une réponse plus adaptée aux enjeux d’aujourd’hui. Une convention doit être signée en ce sens ce lundi à la réserve naturelle de la Massonne à La Gripperie-Saint-Symphorien.
Cette convention est le fruit d’un travail de plusieurs mois, entre le parquet de Saintes et ses partenaires que sont l’Office nationale de la chasse et de la faune sauvage, l’Agence française de la biodiversité, Nature environnement 17 et l’Association d’entraide et de médiation. L’objectif est de mettre en place des stages pédagogiques pour remplacer la répression. Une réponse pénale originale pour des infractions à l’environnement qui sont régulièrement constatées sur le territoire, et qui relèvent d’une forme de délinquance spécifique, mêlant ignorance, négligence et banalisation de certains comportements nuisibles à l’environnement. Par exemple, le fait de trop irriguer, faire brûler des pneus dans son jardin, dégazer en mer, ou déposer des déchets dans la nature. Ces stages seront une alternative à l’amende, selon le degré de gravité. Ils mobiliseront des professionnels de la police de l’environnement pour échanger avec les participants, afin de les sensibiliser aux enjeux environnementaux. Une journée de stage coûtera 160 euros, comparé à une amende qui peut atteindre 500 euros. Cela concerne en moyenne une centaine de contrevenants par an dans la juridiction de Saintes. Le dispositif pourrait être étendu à La Rochelle.